Le Musée Barracco abrite une prestigieuse collection de sculptures antiques (assyrien, égyptien, chypriote, phénicien, étrusque, grec et romain) que Giovanni Barracco, riche gentilhomme de la Calabre, a donné à la ville de Rome en 1904. Il consacra sa vie à la recherche d’œuvres d’art, en parcourant aussi bien les marchés d’antiquités que les fouilles archéologiques importantes à l’époque où Rome connue une importante transformation urbaine.
Le musée
L’art antique grec est représenté par de belles sculptures.
L’art romain comprend notamment l’œuvre raffinée de la tête d’un enfant de la famille Giulia du Ier siècle de notre ère. Parmi l’art des provinces romaines, sont présentes des plaques issues de Palmyre.
Les œuvres égyptiennes remontent jusqu’aux anciennes dynasties vers 3.000 avant J.-C. et jusqu’à l’époque romaine.
Une section est consacrée à l’art antique chypriote, thème rarement exposé, avec de beaux objets tel qu’un chariot votif polychrome et une tête d’Hercule du VIIe siècle avant notre ère.
La section mésopotamienne expose de belles dalles assyriennes des VIIe et VIe siècles avant J.-C. qui ornaient le palais d’Assurbanipal à Ninive et celui de Senacherib à Nirmud.
A la fin du parcours on découvre la mosaïque polychrome issue de la première basilique Saint-Pierre à Rome, datée du XIIe siècle de notre ère.
La Farnesina ai Baullari
Cet élégant bâtiment du XVIe siècle a été construit entre 1520 et 1523 par Antonio da Sangallo le Jeune pour le prélat breton Thomas Le Roy, arrivé à Rome en 1494 avec Charles VIII. Certains chercheurs attribuent sa conception à l’architecte de Saint-Louis de France, Jean de Chenevières.
Il est désigné improprement Palazzetto della Farnesina ai Baullari, en raison des lys Farnèse. Mais à l’origine c’étaient des lys de France, du blason héraldique de Thomas Le Roy. Ce dernier avait d’ailleurs obtenu l’autorisation d’inclure à son blason les lys royaux de la maison d’Anjou, à côté des hermines de Bretagne, grâce à sa médiation diplomatique entre le pape Léon X et le roi de France François Ier.
La propriété de l’édifice est confirmée par des inscriptions et l’on retrouve les lys de France et les hermines bretonnes dans la décoration du palais.
Les Le Roy vendirent le palais en 1671 aux Silvestri qui y restèrent jusqu’au début du XIXe siècle.
Acheté par la commune de Rome, l’édifice fut considérablement remanié dans le cadre des grandes transformations urbaines pour la création de l’axe du Corso Vittorio Emanuele II, de 1886 à 1900.
L’extension adossée à la façade côté corso fut démolie, et la façade reconstruite en 1904. Il abrite la collection du Musée Barracco depuis 1948.
Au cours des travaux furent découverts les restes d’une domus romaine du IIIe-IVe siècle de notre ère, avec une cour à colonnes, des fresques avec des scènes de chasse et de pêche – déplacées au rez-de-chaussée.
Carte et adresse
Adresse : Corso Vittorio Emanuele II, 166A, 00186 Roma RM, ItalieIf you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
Informations
Museo di Scultura Antica – Giovanni Barracco Corso Vittorio Emanuele 166/A – ROMA |
Horaires d’ouverture et tarifs
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Sources et liens pour en savoir plus
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