Santa Maria in Traspontina

Santa Maria in Traspontina se situe sur la Via della Concilazione, la grande avenue menant à la basilique Saint-Pierre. C’est l’église du siège des Carmélites.

Brève histoire

Elle a été fondée au XVIe siècle pour remplacer une ancienne église qui aurait été démolie par le pape Pie IV car elle faisait obstacle à la trajectoire des boulets de canon lancés depuis le château Saint-Ange. C’est d’ailleurs pourquoi le dôme actuel de l’église serait très écrasé.
A l’époque romaine antique, il existait ici une antique tombe pyramidale.

La construction de l’édifice actuel commença en 1566 par Giovanni Sallustio Peruzzi, puis les travaux se poursuivirent avec l’architecte bolognais Ottaviano Mascherino (qui est aussi le concepteur de la première structure du Palais du Quirinal et de l’église de San Salvatore in Lauro) et furent terminés par Francesco Paparelli en 1637.

Elle est depuis longtemps le siège de la paroisse carmélite de Santa Maria del Carmelo in Traspontina, existant déjà au haut moyen-age.

Description et œuvres

Autel principal

La grande façade compte deux niveaux, divisés en baies par des colonnades en saillie. Au-dessus du portail central, une niche abrite un groupe en stuc du XVIIIe de la Madone à l’enfant.

L’intérieur en croix latine est composé d’une nef unique avec cinq chapelles de chaque coté. Le magnifique dôme, sans tambour, a été créé par le Mascherino.

Parmi les œuvres d’art qui y sont conservées il y a l’autel baroque de Carlo Fontana (1674) qui conserve une copie d’une icône médiévale qui fut perdue pendant la République romaine (1798-1799). Les belle statues qui l’entourent furent sculptées par différents artistes vers 1695.
Le plafond de la croisée gauche a été peint par Biagio Puccini en 1697. Celui de droite est décoré en 1639 d’une Apparition de la Trinité avec trois saints par Giovanni Domenico Cerrini.
Le chœur conserve des peintures d’Angelo Papi de 1760.

Trois orgues sont présents dans l’église, dont deux du XVIIe construits par Giuseppe Testa qui sont hors service et un orgue Mascioni de 1966.

Près de l’église se trouve l’Oratoire de la doctrine chrétienne, avec une belle architecture de Nicola Michetti (1715).

Chapelles

Extase de Sainte Thérèse (Antonio Gherardi)

Parmi les chapelles, la première de gauche est la Chapelle de la Pietà édifiée par Baldassare Peruzzi avec des anges en bois d’Ercole Ferrata.
La suivante est la Chapelle du prophète Élie, dont le retable représente Saint Elie avec l’abbé saint Antoine et Francesco Lippi peint par Giacinto Calandrucci.
La troisième est dédiée aux Saints Pierre et Paul, avec les deux colonnes où les saints auraient été attachés avant d’être exécutés dans le voisin cirque de Néron. La Flagellation des saints Pierre et Paul est l’œuvre de Giovanni Battista Ricci.
Dans la chapelle de Sainte-Thérèse d’Avila, la quatrième, l’extase de Sainte Thérèse est d’Antonio Gherardi.
Le retable de la chapelle Saint Angelo Martire avec la Prédication de Saint Angelo est une œuvre de Ricci de 1612.

Dans le transept gauche, la chapelle de Saint-André Corsini a une peinture de Paolo Melchiorri et une fresque de Biagio Puccini.

La première chapelle à droite, la Chapelle Sainte Barbara, sainte patronne des artilleurs, a un retable de Santa Barbara par le Cavalier d’Arpino d’environ 1597, avec des fresques de la vie de la sainte par Cesare Rossetti d’environ 1620.
Suit la Chapelle de San Canuto (Saint Knut) dont l’autel porte l’extase de San Canuto de 1686 par Daniel Seiter, et des fresques d’Alessandro Francesi.
La troisième est la Chapelle de Notre-Dame du Carmel, avec la statue vénérée de la Madonna del Carmine.
Dans la Chapelle du Crucifix, la Madone et Saint-Jean l’Évangéliste est de 1587 par Cesare Conti avec des fresques de la Passion (1649) par Bernardino Gagliardi.

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Carte et adresse

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