L’église Santa Maria in Cosmedin se situe sur la Place Boccà della Verità. C’est un rare et bel exemple de l’architecture médiévale à Rome, visible de loin avec son bel et grand campanile roman.
Sous son proche est gardée la fameuse bouche de la vérité (la bocca della verità en italien) et l’intérieur a conserve au delà d’un remarquable pavement cosmatesque beaucoup d’éléments médiévaux.
Histoire
L’église a été édifiée au VIIe siècle sur les restes d’édifices antiques en bordure du Forum Boarium, l’antique marché alimentaire proche du Tibre. Plus précisément, on y trouve des vestiges des parois en tuf de l’Autel d’Hercule Invaincu, et des colonnes du portique ajouté au IVe siècle de notre ère sont incorporées dans les murs actuels.
L’église fut agrandie par le Pape Hadrien Ier au VIIIe siècle, et confiée à des moines byzantins qui se sont installés dans le quartier après avoir fui les persécutions iconoclastes en orient. Le nom de « Cosmedin » (ornement en grec) est issu des nombreuses décorations qu’ils y ont réalisées.
Elle fut à plusieurs reprises modifiée au cours du temps, avec une reconstruction substantielle au XIIe siècle, dont l’ajout du campanile.
Aux XVII et XVIIIe siècles, d’importantes restaurations baroques ont été réalisées, comme une façade rococo. Mais à la fin du XIXe, les travaux se sont employés à retrouver l’aspect médiéval de l’édifice.
Description et visite
Son campanile roman harmonieux à sept étages et avec ses ouvertures triples est un des plus beaux ce style à Rome, érigé au XIIe siècle. Il s’élève de 34 mètres et conserve une cloche pisane de 1283.
Le portique avec ses arcs en plein cintre qui précède la façade est une réalisation des Cosmati du XIIe siècle.
Il abrite la fameuse Bocca della Verità (Bouche de la Vérité en français), antique bouche d’égout qui y a été installée ici au XIIe. La tradition populaire veut qu’elle mordrait la main de celui qui prononce un mensonge.
Divers éléments datent des X et XIe siècles, comme le monument à Alfano, ou le cadre de la porte.
L’intérieur a été restauré dans sa forme du VIIIe siècle. Il est constitué de trois nefs, séparées de piliers et de colonnes antiques séparant des arcs en plein cintre, avec trois absides et des chapelles closes du XIIe siècle. Le plafond en bois est typique des basiliques byzantines.
Il reste de nombreuses décorations des VIIIe et XIe siècles, comme dans la « Schola Cantorum » du XIIe précédant le Chœur, avec un sol en marbre, des mosaïques du VIIIe siècle et des éléments de plusieurs époques.
Sur la contre-façade, des arcades sont originaires du portique de l’édifice antique du IVe siècle. Un sarcophage du III-IVe siècle est posé.
La partie supérieure des murs et l’arc de triomphe portent des restes des fresques des XIe et XIIe siècles. Le long de la nef, elles se réfèrent à l’Ancien Testament, avec à droite cinq des douze épisodes tirés du Livre de Daniel, et à gauche des scènes du Livre d’Ézéchiel.
Le ciborium de style gothique florentin, œuvre de Deodato Cosma (1294), recouvre l’autel principal fait d’un bloc de granit rouge, où sont conservées les reliques des saints Cyrille, Hilaire et Coronato. Le candélabre repose sur un petit lion en marbre, signé par un frère dominicain de la fin du XIIIe siècle.
Les trois absides sont décorées de fresques modernes imitant le style médiéval.
Dans celle de la nef centrale, elles représentent la Vierge et l’enfant intronisés avec les saints Augustin, Félicien, Denys et Nicolas I. Celle de droite porte des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste. Tandis que dans celle de la nef de gauche, sont illustrées des scènes de la vie de Marie.
La sacristie conserve un fragment d’une belle mosaïque du VIIIe siècle qui représente l’Adoration des Mages, et qui se trouvait à Saint-Pierre jusqu’au XVIIe.
Les autres pièces de la mosaïque sont conservées au Vatican et un fragment est aux Uffizi de Florence.
La chapelle du Chœur (XVIIe) abrite l’image de la Madone de Theotokos du XIIIe siècle. Mentionnons la chapelle du crucifix, celle dédiée à Saint-Jean-Baptiste de Rossi, du XIXe, et le baptistère du XVIIIe qui est composé d’un fragment antique.
La crypte aménagée sous le pape Hadrien I au VIIIe se trouve dans les fondations de l’antique autel d’Hercule dont on peut voir des blocs de tuf. Son autel porte une mosaïque du VIIIe siècle.
De nombreuses reliques de saints sont conservées dans la basilique, comme un reliquaire avec le crâne de Saint-Valentin, ou la relique de la tête de Saint Adautto.
Informations
Basilica di Santa Maria in Cosmedin Piazza della Bocca della Verità, 18 – 00186 Roma |
Horaires (à confirmer sur le site officiel) Habituellement ouverte tous les jours de 9h30 à 17h50 |
Liens
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Galerie photos
Vues anciennes et artistiques
Carte et adresse
Adresse : Piazza della Bocca della Verità, 18, 00186 Roma RM, ItalieIf you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.