Les quartiers du centre historique de Rome sont pour la plupart « intra-muros », c’est à dire situés à l’intérieur des murs d’Aurélien, la grande enceinte romaine construite au IIIe siècle de notre ère. Chacun d’entre eux a sa propre histoire et son propre caractère.
Historiquement la ville est divisée depuis le moyen-âge avec les Rioni, que nous mentionnons à l’occasion mais qui ne sont pas toujours des ensembles pertinents du point de vue du visiteur.
Cette division évolua avec le temps. A l’origine Rome se développa entre 7 collines primaires, avec le Capitole sacré à l’ouest près du Tibre. Enclavé entre ces collines, le Forum romain s’étendait vers l’est, avec le Palatin et le Caelius au sud; le Quirinal, le Viminal et l’Esquilin au nord.
Au nord-ouest de ce centre primordial, le vaste champ de mars fut urbanisé à partir de la fin de la République, puis Auguste définit les regiones de la ville pour inclure les extensions urbaines, au delà des murs serviens de l’époque, sur les collines et au delà du Tibre avec le Transtiberium. Plus tard, les murs d’Aurélien englobèrent grossièrement ces regiones, à l’origine des Rioni du moyen-âge.
Aventin et Testaccio
La colline de l’Aventin, habitée par la plèbe sous la République, puis occupée par des villas patriciennes sous l’Empire, est aujourd’hui un quartier résidentiel très tranquille avec un charmant jardin, son panorama et les basiliques Sainte-Sabine et Santa Santa sur le petit Aventin. Ce fut aussi – et encore – le domaine des chevaliers de l’Ordre de Malte.
Testaccio, de l’autre côté de la colline est un quartier populaire et jeune, fréquenté le soir pour ses bars et locaux (voir quartier Aventin et Testaccio)
Borgo, Prati et Vatican
Juste au nord-ouest du centre historique de Rome, côté occidental du Tibre, le Borgo précède l’État du Vatican avec la grande place et la basilique Saint-Pierre de Rome, le cœur catholique du monde. Vers le nord Prati est un quartier s’étendant sur une plaine, avec ses institutions publiques, ses bureaux et ses immeubles résidentiels, étant bien équipé en locaux et restaurants (voir quartier Borgo, Prati et Vatican).
Campo, Giulia et Ghetto
Dans le centre historique, entre le Capitole et le Tibre, cette plaine urbanisée dès l’antiquité a connu d’importants aménagements à la Renaissance, avec de nombreux prestigieux palais, de belles rues et églises le long de l’artère de la Via Giulia, ou des places remarquables comme Campo de’ Fiori. La petite et piétonne île Tibérine est juste en face du charmant ghetto historique qui a conservé une population juive (voir quartier Campo, Giulia et Ghetto avec l’île Tibérine).
Colline du Caelius et Thermes de Caracalla
La Caelius, une autre des collines romaines primitives, fut occupée par des demeures nobiliaires, des temples et une caserne militaire sous l’Empire. Dorénavant, l’habitat est dispersé et le terrain occupé par des espaces verts, hôpitaux et quelques églises. En contrebas, les Thermes de Caracalla ont gardé les majestueuses structures de ces bains grandioses (voir quartier Caelius et Caracalla).
Centre antique (Forum, Capitole, Colisée)
Cette zone de la ville est la plus dense en édifices antiques. Colline sacrée de l’antiquité, le Capitole est toujours le cœur de Rome, avec sa splendide place et ses musées, dominant la plaine des Forums qui s’étendent jusqu’au grand Colisée. Le Palatin est la colline où la légende situe la fondation de Rome, où furent construites de somptueuses villas impériales. Vers le sud de la Piazza Venezia et du grand Vittoriano, le forum Baorium longe le Tibre où se trouvait le port et rejoint la célèbre Boccà della Verità (voir le quartier du Centre antique).
Quartier Champ de Mars et Ludovisi
La plaine du Champ de Mars servait à l’origine de terrain d’exercice aux armées romaines, puis fut urbanisée avec l’empire. C’est la partie nord du centre historique, avec ses rues héritées de la Renaissance, riche en palais, églises et places comme la Place du Peuple et surtout la Place d’Espagne. Celles-ci sont en contrebas de la colline du Pincio et du vaste parc de la Villa Borghese (voir le quartier Champ de Mars, Villa Borghese et Ludovisi).
Latran et Esquilin
De la colline du Caelius à celle de l’Esquilin, vers le sud-est du Colisée, c’est la zone de la basilique Saint-Jean du Latran, la cathédrale de Rome, qui s’étend ensuite sur l’Esquilin le long des murs d’Aurélien jusqu’à la Porta Maggiore, et dans le quartier de Termini jusqu’à la cosmopolite place Piazza Vittorio Emanuele (voir quartier Latran et Esquilin).
Monti
Occupant plusieurs monts et collines de Rome – dont l’Esquilin, l’Oppius et le Viminal – les ruelles de Monti sont pleines de vie et s’animent en soirée, autant par la fréquentation des touristes que des romains. C’est ici qu’à l’époque romaine s’étendait la Subure, les bas-fonds de Rome. Dans ce quartier fourni en bars et restaurants nombreux et variés, on découvre aussi de très belles églises (voir quartier Monti).
Esquilin avec Termini et République
Sur la colline de l’Esquilin, la zone de la gare ferroviaire Termini est plus populaire et cosmopolite que le centre historique. Il s’y trouve des édifices grandioses comme la basilique Sainte-Marie-Majeure ou les Thermes de Dioclétien, près de la moderne place Piazza della Repubblica qui rejoint la colline du Viminal (voir quartier de Termini sur l’Esquilin et Castro Pretorio).
Navone et Panthéon
C’est probablement la zone du centre historique de Rome la plus dense en édifices et architectures de toutes les époques, particulièrement de la Renaissance et du baroque, mais aussi de l’antiquité, avec ses places remarquables dont l’incomparable Place Navone, des palais et églises prestigieux, et l’extraordinaire Panthéon, quasiment semblable à son état originel. Se promener dans ce dédale de ruelles est toujours un plaisir, même si certaines sont constamment battues par les pas des touristes (voir quartier autour de Navone, quartier autour du Panthéon).
Trastevere et Janicule
De l’autre côté du Tibre, le quartier du Trastevere fut longtemps un peu délaissé et a toujours eu une identité propre. Avec ses ruelles typiques et ses petits commerces, il est devenu tendance depuis une vingtaine d’années pour y passer ses soirées. D’agréables petites places, pizzerias et restaurants accueillants font le charme de ce quartier, séparé de sa partie orientale plus calme par le Viale Trastevere. Vers l’ouest s’élève la colline du Janicule, connue pour son belvédère sur la ville (voir quartier du Trastevere, dont le Janicule).
Trevi et Quirinal
La colline du Quirinal, une des collines primitives de la ville, est occupée par le vaste palais présidentiel et quelques églises. Sur les pentes et en contrebas on découvre d’autres beaux palais, musées, églises, et beaucoup de commerces, ainsi qu’une attraction majeure de la ville avec la très baroque Fontaine de Trévi (voir quartier du Quirinal et Trevi).