La place et l’église San Salvatore sont appelés « in lauro » car dans le passé beaucoup de lauriers poussaient alentour.
Église San Salvatore
Fondée au VIIe siècle, l’église a été reconstruite au milieu du XVe siècle, avec un couvent qui lui fut rattaché. Mais un incendie la détruisit en 1591. Une nouvelle reconstruction fut commencée en 1594 par Mascherino, architecte bolognais, qui réalisa l’intérieur.
En 1669, elle fut acquise par la Confrérie des Piceni (toujours propriétaire), originaire de la région des Marches. Ainsi, elle est devenue l’église des habitants originaires des Marches.
Les travaux ne furent terminés que vers 1734 par Ludovic Rusconi Sassi avec ceux du couvent, dont la coupole, le clocher et la sacristie conservant des œuvres de Nicola Salvi.
L’ensemble fut achevé en 1862 par Camillo Guglielmetti, notamment avec la belle façade néoclassique en travertin.
De nos jours, le complexe monastique dont le cloître accueillent régulièrement des événements culturels.
Description de l’église
La façade néoclassique en travertin (1862) est décorée avec un grand bas-relief de Rinaldo Rainaldi, représentant le « Transport de la Sainte Maison de Nazareth » (transportée à Lorette par des anges).
L’intérieur du XVIe siècle, spacieux et lumineux, est considéré comme le chef-d’œuvre de Mascherino. Il a une seule nef avec de majestueuses doubles colonnes corinthiennes qui soutiennent la voûte en berceau.
Dans le transept gauche, la chapelle dédiée à la Santa Casa a sur l’autel le retable avec le Transport de la Sainte Maison de Nazareth à Lorette de Giovanni Peruzzini.
Le maître-autel fut réalisé en 1792 par Antonio Asprucci, avec une belle Gloire des Anges de Vincenzo Pacetti encadrant une niche avec la Statue de la Vierge de Lorette de Francesco Duquesnoy, copie de l’originale détruite en 1591, une vierge Noire revêtue d’un manteau « dalmate ».
Le dôme du XVIIIe siècle est l’œuvre de Ludovico Rusconi Sassi.
Les chapelles conservent des œuvres d’Antoniazzo Romano, Camillo Rusconi, François Duquesnoy.
L’église héberge notamment La naissance de Jésus par Pietro da Cortona, ainsi que les tombes de cardinaux sculptés par Carlo Monaldi.
Le réfectoire est décoré d’un cycle de fresques maniéristes de Francesco Salviati (1550), et abrite la tombe du pape Eugène IV, réalisée par Isaïe de Pise au XVe siècle, ainsi que le monument funéraire de Maddalena Orsini.
Le couvent voisin de Saint-Georges possède a un beau cloître Renaissance.
Place San Salvatore in Lauro
Palais Piceni
Le palais adjacent à l’église désigné comme Palais Piceni est celui du couvent, disposant d’un beau portail avec son tympan imposant décoré de têtes de chérubins. La porte en noyer fut sculptée en 1734 avec le symbole des Piceni, le pic, qui fut l’oiseau des oracles romains, et aussi le totem des picènes, le peuple italique qui vivait dans l’actuelle région des Marches. Le cloitre auquel il donne accès date de la fin du XVe siècle. C’est un chef-d’œuvre de la Renaissance, dont les arcs voutés avec l’archivolte en marbre sont soutenus par de fine colonnes. L’étage fut construit au XVIe siècle, avec d’autres arcades soutenues par des piliers en briques recouverts de pilastres.
Dans une cour sont exposées des œuvres de l’ancienne église. Deux très beaux portails avec des saints sculptés dans les niches mènent au réfectoire et à la salle capitulaire. Au centre se trouve la Fontaine des Piceni du XVIe siècle, avec sa coupe en travertin entourée d’une balustrade baroque en marbre.
Fontaine du Lion
À l’extérieur du couvent, la fontaine du Lion s’affiche sur la place de San Salvatore in Lauro. Elle se situait jusqu’à la fin du XIXe siècle via di Panico, déplacée après la reconstruction de quartier.
Datant du XVIe siècle, c’est une simple niche dans une roche encadrée de deux piliers, avec au centre une tête de lion en marbre blanc, d’ailleurs très abimée.
La belle plaque de marbre porte une inscription en latin de 1579 que l’on peut traduire ainsi :
« Comme au Champ de Mars, un loup plus doux que l’agneau verse les Vierges Eaux pour son peuple de ses mâchoires, comme ici où un doux lion plus doux qu’un chevreau verse de sa bouche l’eau claire présidée par la Vierge. Pas étonnant: le pieux dragon qui règne sur le monde entier a fait par son exemple deux douceurs « .
Il y a une référence à l’Acqua Vergine, l’aqueduc restauré à cette époque, tandis que le «pieux dragon pieux» fait référence à l’emblème héraldique du pape Grégoire XIII Boncompagni (1572-1585).
Carte et adresse
Adresse : Piazza di S. Salvatore in Lauro, 00186 Roma RM, ItalieIf you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
Informations
Santuario San Salvatore in Lauro Piazza di S. Salvatore in Lauro 15, 00186 Roma |
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