De la Place Farnèse à Santa Maria in Monticelli

Via Capodiferro

La longue rue droite qui traverse une partie du Rione Regola depuis la Place Farnèse était déjà une voie de communication à l’époque romaine.

Vicolo de’ Venti

Le Palais Venti qui donna son nom à la ruelle fut démoli en 1940 pour « rationaliser » le quartier, alors qu’il séparait la Piazza della Quercia de la Piazza Capodiferro, deux places qui ne forment désormais qu’un seul espace.
Le Palais des Chevaliers de l’Ordre Teutonique au numéro 5 a en façade deux madones, une Vierge à l’Enfant vers la Place Farnèse, et une autre originale de style Renaissance avec dans une niche sculptée une Vierge à l’Enfant et Saint Jean, entourée de bas-reliefs et dessous le blason des Della Rovere qui furent les commanditaires de l’œuvre. La maison en face avec le beau portail portail date du XVIe siècle.

Via dei Balestrani

La Via dei Balestrari a acquis son nom de fabricants et vendeurs d’arbalètes (« balestre » en italien), dont la présence est connue au moins depuis le XVe siècle, qui furent plus tard remplacés par les arquebusiers.
Une plaque placée près du numéro 2 trouvée via Pellegrino est datée de 1483, quand cette dernière rue était nommée via Florea. Elle rappelle l’assainissement de la rue effectué par Sixte IV.
Le blason à l’angle du Palazzetto Giangiacomo du XVIIIe, au numéro 12, est celui de la basilique Saint-Laurent de Damas dont le collège associé fut installé ici. De l’autre côté se trouve en façade du palais de la Quercia et ses médaillons.

Vicolo delle Grotte

Les « grotte » étaient des galeries formées probablement autour des restes romains du Théâtre de Pompée, réduites plus tard à des caves ou s’installèrent boutiques et tavernes.
Au numéro 20 se trouve le portail du palais Cardelli du XVIe siècle, où l’inscription rappelle son fondateur Simon Cardelli de Lucques, et celle du 22 dit « INTRA FORTUNA MANENDUM » ( traduisible peut-être par « Ne force pas la chance », ou plus littéralement « La chance, attends la »).

Piazza della Quercia et église Santa Maria

La petite Piazza della Quercia se trouve dans le prolongement de celle de Capodiferro, de laquelle elle était séparée par le Palais des Venti avant les démolitions de 1940. C’est à cette occasion qu’un chêne y fut planté, replanté depuis.
S’y trouve l’église Santa Maria della Quercia. Elle était appelée San Nicolò de Curte, avant que Jules II della Rovere l’ait eu confiée aux viterbois en 1507, la rebaptisant en l’honneur du sanctuaire de Viterbe de la Madonna della Quercia, reprenant par la même occasion le chêne (« quercia » en italien) qui est l’emblème de sa famille. Clément VII la confia à la guilde-confrérie des bouchers.
L’église fut reconstruite à l’initiative de Benoît XIII Orsini au XVIIIe siècle. Sa façade est convexe de style rococo, avec doubles pilastres aux chapiteaux doriques et ioniques pliés, et un grand grenier, a été conçue par Filippo Raguzzini. Il y a trois blasons au dessus du portail, dont celui de Pie IX et celui du cardinal Giacomo Piccolomini Amadori, et un autre du cardinal Francesco Pompedda au-dessus de la fenêtre. A l’intérieur en croix grecque le maître-autel conserve la Madonna della Quercia di Viterbo entourée d’emblèmes de la Confrérie des Bouchers. Dans la voûte, le Sacrifice d’Isaac est de Sebastiano Conca (XVIIe).
Le palais contigu fut surélevé au XIXe d’un quatrième étage. Son portail est surmonté de l’emblème de la Confrérie des bouchers. En façade, un médaillon avec la Madonna della Quercia montre Marie portant l’Enfant. On retrouve ce même médaillon sur deux autres façades.
Face à l’église le Palais Missini Ossoli fut construit au début du XVIe siècle pour Giordano Missini par Baldassarre Peruzzi. Il a appartenu plus tard aux Clémentines, aux Caffarelli, et aux Ossoli.
Au dessus du beau portail en bossage est incorporée une frise romaine. En façade, les fenêtres sont dans de faux portiques, séparées par des pilastres qui soutiennent des entablements, et au sommet la corniche est décorée de rosaces. La charmante cour intérieure a trois arcs de chaque côtés, fermés par des fenêtres sur trois d’entre eux, l’autre disposant d’un portique surmonté dune loggia. Sur la façade du côté on voit un toit-terrasse et un cadran solaire.

Piazza et via di Capo di Ferro

La place adjacente de Piazza di Capo di Ferro est dominée par l’imposante et riche façade du Palais Spada qui remonte au XVIe siècle, avec en face une intéressante fontaine. La rue suivante homonyme garde une partie d’un portique médiéval inséré dans le mur d’une maison (→ Lire la page dédiée).

Piazza della Trinità dei Pellegrini

Avec sa façade baroque du XVIIIe siècle, l’église de la Trinità dei Pellegrini remonte au XVIe et conserve la Crucifixion de Guido Reni (→ Voir l’article sur la Trinité des Pèlerins).
Face à l’église se trouve des éléments de l’arrière du palais de Monte di Pietà (→ Lire la page sur le Monte di Pietà).

Via di San Paolo alla Regola

La via di San Paolo alla Regola a pris son nom de l’église homonyme, elle-même ayant selon la tradition été construite où fut accueillit l’apôtre Paul (→ Lire la page sur San Paolo alla Regola).

Le Palais Specchi du XVIe siècle conserve dans sa structure des entrepôts romains du Ier siècle de notre ère, par la suite transformés en habitations. Ils faisaient jusqu’à quatre étages, dont deux sont désormais au sous-sol. Ces derniers, ensevelis au début du moyen-âge furent récupérés et l’édifice consolidé à partir du XIe siècle. On peut visiter une partie de cette structure romaine et médiévale, dont les deux niveaux souterrains. (→ lire la page sur l’Insula romaine du Palais Specchi).

Case di San Paolo

Proches de Santa Maria in Monticelli, les Maisons de Saint Paul (Case di San Paolo en italien) sont appelées ainsi car l’apôtre Paul aurait vécu dans l’une d’elles d’après un parchemin de 1245. Cette croyance est renforcée par une autre tradition voulant qu’il ait eu vécu là où fut construite la proche église de San Paolo alla Regola.
C’est un complexe de sept édifices médiévaux de la fin du XIIIe siècle. Ils devaient être détruits pour faire place au ministère de la Justice, mais grâce aux protestations d’une association ils furent finalement incorporés au ministère. Cependant, elles furent profondément remaniées en 1938, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur où ses fresques furent perdues. Il en reste porches et portiques, loggia et tour.

Santa Maria in Monticelli

Cette église qui remonterait au VIe siècle fut élevée sur un monticule que l’on désigne comme les vestiges d’un Temple de Neptune, rénovée en particulier au XVIIIe siècle (→ lire église Santa Maria in Monticelli).

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