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Façade du Palais Massimo sur le corso Vittorio Emmanuele II

Le projet de l’ouverture de la grande avenue du Corso Vittorio Emanuele II s’inscrivit dans le contexte du réaménagement urbain de Rome des la seconde moitié du XIXe siècle pour créer de larges voies de communication. L’aménagement de cette artère fut ainsi planifié dans les années 1880, après celui de la via Nazionale menant de la gare Termini à la Piazza Venezia, pour relier cette dernière place à la zone du Vatican.
La mise en œuvre engendra de nombreuses démolitions et des déplacements.

Parcours

Au début de l’avenue, la Chiesa del Gesù (Église du Nom de Jésus) est la première église jésuite de Rome, une merveille baroque avec ses fresques en trompe l’œil, souhaitée par Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus.
→ Voir la page sur la Chiesa del Gesù

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Façade de la Chiesa del Gesù

Au 18 de la rue, le Palais Celsi fut construit à la fin du XVIe siècle pour les Celsi. Il changea de propriétaires à partir du XVIIIe et fut surélevé au XIXe siècle. La façade est en brique et le portail, encadré de deux colonnes ioniques, est dominé par une figure féminine dans une coquille. La corniche sous le grenier du XIXe siècle est décorée d’aigles et d’épées croisées, emblèmes des Viscardi. Une belle et longue frise géométrique traverse la façade. A l’intérieur, l’escalier principal est orné de statues antiques.

Au 24, le voisin Palais Ruggeri fut édifié en 1588 pour Pompeo Ruggeri sur un projet de Giacomo Della Porta. La façade en brique fut remaniée au XVIIe siècle, et au XIXe il gagna un étage. Le nom du commanditaire est encore un peu visible sur le grand portail en travertin avec ses deux protomes léonins. Il conserve des peintures des frères Alberti de la fin du XVIe siècle.

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Largo di Torre Argentina

Le vaste espace du Largo Argentina est entouré de stations de bus et de tramway est principalement occupé par l’aire sacrée du Largo Argentina, qui est un des plus anciens sanctuaires de Rome, avec ses temples d’époque républicaine dont le plus ancien remonte à la fin du IVe siècle avant notre ère.
→ Voir la page sur le Largo Argentina

Au 75, le Palais Roberti Conti Datti qui date du XVIe siècle fut construit pour Luigi Roberti dont la famille est connue à Rome depuis le XIIe siècle. En haut de sa façade tronquée se voient des emblèmes des Roberti et des Datti. On remarque aussi une plaque du XVIIIe siècle qui interdit le dépôt d’ordures.

Le Palais Lavaggi Pacelli au 110 fut construit en 1888 par Gaetano Koch pour la famille Lavaggi originaire de Sicile, accueillant plus tard l’Hôtel Tiziano qui ferma récemment.
L’élégante façade a une très belle corniche. La porte-fenêtre au premier est flanquée des blasons de la famille Lavaggi à gauche, et de la famille Pacelli à droite.

La structure d’origine du Palais Vidoni Caffarelli remonte à 1515, construit par Lorenzo Lotti pour devenir le palais familial de Bernardino Caffarelli. La façade principale au numéro 116 du corso était autrefois dans la via del Sudario. Il fut agrandi au cours du temps, avec un beau bossage en façade, des fenêtres à pignon triangulaire, une balustrade à l’étage noble où des doubles demi-colonnes séparent les portes-fenêtres.
La cour du XVIe siècle a des arcades sur deux ordres, portées par des piliers, avec des fenêtres à l’étage, et des statues de personnages romains.
Un salon fut décoré au XVIe siècle avec des fresques d’épisodes bibliques. Vendu en 1746, le palais passa entre les mains de divers propriétaires, dont le cardinal Giovanni Francesco Stoppani qui le fit agrandir et décorer des salles par Anton Mengs avec les allégories de la Peinture, Sculpture et Architecture et la salle des Tables Prenestine. Les Vidoni-Soresina le rénovèrent au début du XIXe siècle.
Des personnages illustres séjournèrent ici, comme la reine d’Espagne Marie-Christine de Bourbon en 1856.
A partir de 1886, sous la propriété du duc de Mondragone Carlo Giustiniani Bandini, deux façades furent reconstruites pour se plier au dessin de la nouvelle avenue du Corso. Malgré leur style inspiré du XVIe siècle, la continuité stylistique n’a pas été jugé satisfaisante, mis à part la corniche.

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La façade baroque et la fontaine

Le Palais della Valle au numéro 101, fut édifié pour le cardinal Andrea della Valle au début du XVIe siècle, puis changea de propriétaire dès 1534. Au XVIIe siècle il fut surélevé et les salles furent richement décorées, dont un salon peint par Cecchino Salviati. Au dessus de l’élégant portail figure encore le nom de son premier propriétaire. On remarque à droite du portail une arche d’un portique médiéval incorporée au mur.

Face à la place homonyme, l’église Sant’Andrea della Valle est une des plus belles églises de Rome avec son imposante coupole, construite en remaniant deux anciennes églises, et en face une fontaine de …
→ Voir la page sur la place et l’église Sant’Andrea della Valle

La Pa

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Façade sur le corso Vittorio Emmanuele II

lais Massimo alle Colonne a une façade curviligne au 141, avec une forme qui suit un côté de l’ancienne cavea de l’Odéon de Domitien. Le palais fut reconstruit au XVIe siècle par Peruzzi en englobant plusieurs édifices. Un intéressant portique longe le corso avec sous celui-ci de belles ornementations. Au 145 c’est la partie appelée Palais de Pyrrhus et au 151 la Casa Massimo, tous deux remontant au XVIe siècle.
→ Voir la page sur le Palais Massimo alle Colonne

Au 145, c’était à l’origine le Palais de Pyrrhus qui datait du XVIe siècle, rénové et surélevé au XIXe siècle quand il fut englobé dans le Palais Massimo. Il y fut trouvé une statue de Mars de la fin du Ier siècle de notre ère, identifiée à tort avec le roi d’Épire, car sur les franges de sa robe se trouvent des éléphants. Elle est exposée aux Musées du Capitole depuis le XVIIIe siècle.
Dans la cour il y a une arcade du côté de l’entrée avec une frise et au premier une loggia encadrée de colonnes ioniques, de laquelle on peut passer dans un cloître avec un portique.
Au voisin numéro 151 c’était l’entrée de la Casa Massimo, construite pour les princes Massimo qui avaient acheté ici deux maisons au XVIe siècle.

En face du Palais Massimo, au 154, l’élégant Palais Pichi Manfroni Lovatti est une reconstruction à l’identique datant de 1881 du palais de la fin du XVe siècle conçu par Leon Battista Alberti. Il fut reculé de 16 mètres et surélevé pour le passage du corso. Les façades sur le côté et l’arrière ont été conservées en partie. Le portail du XVIe siècle se trouve désormais à l’intérieur et précède l’escalier, portant les armoiries des Pichi. Sur le linteau des fenêtres en façade est aussi inscrit « HIERONYMUS PICUS ».

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Farnesina ai Baullari

Le Palazzetto della Farnesina ai Baullari au 166 est un élégant palais édifié au début du XVIe siècle pour le prélat breton Thomas le Roy, comme l’atteste la présence d’éléments de son héraldique, tels que lys de France et hermines bretonnes. Remanié lors de l’ouverture du corso au début du XXe siècle, il héberge depuis 1948 le Musée Barracco avec sa collection d’antiquités de plusieurs régions du monde.
→ Voir la page sur le Palais de la Farnesina ai Baullari et le musée Barracco

Sur la place de la Piazza di San Pantaleo se trouve l’église homonyme, dans une zone grandement remaniée lors de l’aménagement du corso au XIXe siècle, notamment avec des démolitions qui virent l’agrandissement de cet espace.
Outre l’église, l’édifice qui s’impose est le Palais Braschi, construit au XVIIIe siècle pour les neveux du pape. Il abrite aujourd’hui le Musée de Rome et conserve notamment à l’intérieur un majestueux escalier d’honneur.

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Place San Pantaleo

Il se dresse aussi ici le monument inauguré en 1895 dédié au patriote Marco Minghetti, premier ministre en 1863, atteignant 11 mètres dont une statue en bronze de 3,30 mètres avec Minghetti en train de tenir un discours. Sur le socle, une figure représente la « Politique », sage et patiente, tenant fermement le « Peuple » irrépressible symbolisé par un enfant tenant un drapeau.
→ Voir la page sur la place et l’église San Pantaleo et celle sur le Musée de Rome et le Palais Braschi

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Palais de la Chancellerie

De l’autre côté du corso, on passe devant la place et le Palais de la Chancellerie, construit au XVIe siècle pour accueillir les tribunaux du Saint-Siège, où l’on accède depuis la cour à la Mostra Leonardo. Le grandi macchine, exposition des machines imaginées par Léonard de Vinci.
→ Lire page sur le Palais de la Chancellerie et la Mostra Leonardo

Au numéro 217 le Palais Sora fut construit au XVe siècle pour Urbano Fieschi, comte de Lavagna, peut-être par Bramante, à la place de maisons médiévales et de la tour des Savelli. Il fut agrandi par les Savelli, puis vendu en 1579 à Grégoire XIII pour son fils Giacomo Boncompagni, duc de Sora. Pour les deux siècles qui suivirent il fut un centre de la vie mondaine, fréquenté par des poètes et des artistes.
Plus tard son état se dégrada, servant même de caserne au XIXe siècle. Il fut restauré mais en partie détruit avec les travaux du corso, lors desquels une nouvelle façade fut reconstruite plus en arrière. Le portail et la cour ont été conservés. Il est propriété de la commune de Rome depuis 1892.

Le Palais Cerri, dont l’entrée principale est au 12 de la Via Larga, a été construit dans la première moitié du XVIIe siècle pour les Cerri par Francesco Peparelli. Il fut reconstruit et réduit en taille avec l’ouverture de l’avenue vers 1888. La jolie corniche porte les emblèmes des Cerri dont l’arbre déraciné et les abeilles.
Le portail d’origine se trouve via Larga, décoré de festons et de masques soutenant un balcon en marbre, et plus haut un petit balcon en fer forgé se trouve au dessus d’une belle décoration avec un buste féminin.
Sur la façade du Corso Vittorio Emanuele II, la fenêtre du balcon est dominée par un grand blason de la Maison de Savoie, car le palais hébergea le Conseil d’État.

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Palais des Philippins et place de la Chiesa Nuova

Sur place de la Chiesa Nuova se dresse l’église homonyme, ou Santa Maria in Vallicella, construite au XVIe siècle pour l’ordre des Oratoriens de Philippe Néri. A côté la façade borrominienne est celle du palais et de l’Oratoire des Philippins. En face se trouve, la fontaine en forme de marmite appelée la Terrine.
→ Voir la page sur la Chiesa Nuova et celle sur le Palais des Philippins

Au 251, le beau Palais Bassi fut construit en 1887 par Giulio Podesti pour la famille Bassi, avec des balcons aux angles, des fenêtres à tympan, des lignes décoratives entre les niveaux, et sur les bords des fenêtres arquées.

Au 282, le Palais Sforza Cesarini avait sa façade principale de l’autre côté, via dei Banchi Vecchi, avant les travaux du corso. De ce côté qui donnait sur la Piazza Pizzo del Merlo, il fut réduit et la façade reconstruite par Pio Piacentini, similaire à l’originale avec ses formes éclectiques du XVIe siècle. Les fenêtres de l’étage noble, avec des tympans triangulaires, sont décorées avec les armoiries des maison Sforza, Cesarini, Savelli, Peretti, Conti, Colonna, Boadilla.

Le Palais Amici au 337 fut construit en 1889 par Gaetano Koch pour la famille Amici, avec trois portails au rez-de-chaussée entre des demi-colonnes, surmontées d’un balcon et d’une corniche crénelée.

Carte et adresse

Adresse : Corso Vittorio Emanuele II, 00186 Roma RM, Italie
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