Place de la Colonne

Piazza Colonna

La place de la Colonne (Piazza Colonna en italien) fut aménagée à la fin du XVIe siècle par le pape Sixte V, à mi-chemin entre la Piazza Venezia et la Piazza del Popolo, le long de la via del Corso.

Située au centre de la place, la Colonne de Marc-Aurèle est présente à cet endroit depuis l’antiquité. Elle fut érigée en l’honneur de l’empereur Marc-Aurèle entre 180 (date de son décès) et 193 sur le modèle de celle de Trajan, pour commémorer les campagnes militaires victorieuses de l’empereur.

Colonne de Marc-Aurèle

Elle se trouvait autrefois au centre d’un ensemble monumental formé par le Temple de Marc Aurèle (au niveau de l’actuel palais Wedekind), édifié par son fils et successeur Commode, par l’Ustrinum Antoninorum qui servait aux crémations (vers le palais de Montecitorio), et d’autres bâtiments de type insulae.

En face de la colonne, côté nord, se trouve la façade principale du palais Chigi, désormais le siège du Conseil des ministres italiens.
Côté ouest, le palais Wedekind abrite le siège du journal quotidien national Il Tempo, dont le portique est porté par de belles colonnes ioniques qui proviennent de l’antique ville romaine de Véies.
D’autres palais entourent la place, et de l’autre côté de la Via del Corso se trouve la Galerie Colonna avec ses boutiques, aujourd’hui appelée Galerie Alberto Sordi.
L’élégante fontaine fut conçue par Giacomo della Porta sur commande du pape Grégoire XIII, alimentée par les eaux de l’aqueduc de Acqua Vergine.

Monuments sur la place

Colonne de Marc-Aurèle

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Galerie Alberto Sordi

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Fontaine piazza Colonna

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Palais Wedekind

Palais Wedekind

Le palais Wedekind se trouve à l’emplacement de l’ancien temple de Marc-Aurèle, avec une structure de la seconde moitié du XVIIe siècle construite à la place de maisons appartenant aux Soderini. Il fut modifié quand le pape Innocent XII le confia à l’Hospice apostolique de Saint Michel. La direction des postes pontificales y fut installée au XIXe siècle.
Son portique remarquable est constitué de douze colonnes ioniques, onze provenant d’un édifice de l’époque augustéenne de la ville romaine de Véies, peut-être une Basilique. L’inscription en latin sur le linteau rappelle qu’en 1838 Grégoire XVI fit ajouter ce portique.
Les quatre colonnes en marbre veiné encadrant le portail d’entrée viennent de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. Au sommet se trouvait une terrasse avec une inscription commémorative encadrée par deux horloges. Lorsque les Postes furent transférées à la place San Silvestro en 1876, le palais fut vendu par l’État au banquier Wedekind. Il fut rénové, l’inscription supérieure supprimée ainsi qu’une horloge.
Il accueille aujourd’hui le siège du quotidien national Il Tempo.

Palais Chigi

Côté nord de la place, le Palais Chigi est le siège de la Présidence du Conseil des Ministres depuis 1961, le gouvernement exécutif italien.
Il a été construit au XVIe siècle pour Pietro Aldobrandini par Matteo Bartolini, acheté par les Chigi en 1659. De taille imposante, il a de petits balcons en façade, dont la fenêtre de celui se trouvant sur la via del Corso a un tympan sectionné car le blason d’Alexandre VII qu’il portait fut placé dans le hall.
Les travaux furent achevés par l’architecte Felice Della Greca avec l’élégante cour à portiques et l’imposant escalier d’honneur. Au XVIIIe siècle, est créé le portail piazza Colonna, la fontaine de la cour avec l’emblème des Chigi (six collines surmontées d’une étoile) et ses salles prestigieuses des premier et deuxième étages. Au deuxième, le Salon d’or est richement décoré d’or des murs au plafond, réalisé à l’occasion du mariage du prince Sigismondo Chigi avec Maria Flaminia Odescalchi. De fausses perspectives décorent le plafond avec au centre la toile représentant Endymion espionné par Diane de Giovan Battista Gaulli (dit le Baciccia) de 1668.
Après avoir été un palais privé, il a été le siège de l’ambassade espagnole, puis de l’ambassade d’Autriche-Hongrie. Il fut acheté par l’État et affecté en 1922 au siège du ministère des Affaires étrangères, jusqu’en 1961, où il est transféré au Palais de la Farnesina.

Palais Ferrajoli

Côté sud de la place, le Palais Ferrajoli fut construit au XVIe siècle, peut-être rénové par Giacomo Della Porta, et remanié au XVIIe siècle par Francesco Peparelli. Il fut propriété des marquis Ferrajoli au XIXe siècle. Une belle fontaine décore la cour, avec sa statue de Cérès sur une base avec une tête de lion de la gueule duquel l’eau coule dans le bassin.

Sainte Marie de la Piété

Contre le palais précédent, la petite église du XVIe siècle des Saints Bartolomé et Alexandre des bergamasques, ayant été confiée à la Confraternité des bergamasques, était auparavant appelée Sainte Marie de la Pietà et était annexée à l’hôpital des Pazzerelli.
Le portail est surmonté d’un bas-relief représentant la Madone. À l’intérieur, les peintures datent du début du XXe siècle. Un Christ à la colonne en bois est une œuvre de Filippo del Borgo, et une toile de la Madone de la piété est attribuée à Guido Reni.

Carte et adresse

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