Basilique San Vitale

Portique et façade

Située sur la Via Nazionale juste à côté du grand Palais des Expositions, la basilique San Vitale (Saint Vital en français) est une petite église qui est désormais à plusieurs mètres sous le niveau du sol. Elle a l’air d’une relique médiévale à moitié cachée au milieu d’un environnement moderne, à condition de la voir en passant, ce qui n’est pas si évident.
Fondée sur un oratoire du IVe siècle, c’est une des plus vieilles églises de Rome. Au début du Ve siècle, Innocent Ier fit construire une basilique avec trois nefs, dédiée à Saint Vital, à sa femme Valeria, et à ses fils Gervasio et Protasio.
Plusieurs fois restaurée, elle fut reconstruite aux XVe et XVIe siècles, sous le pape Sixte IV qui la réduisit à une seule nef, puis sous Clément VIII quand son portique fut fermé. Le raide escalier fut construit en 1859 avec la construction de la Via Nazionale, et dans les années 1930 le portique fut restauré et rouvert.
C’est d’ici que partait au moyen-âge la « procession des veuves » initiée par le Pape Grégoire le Grand. Jusqu’au XIXe siècle chaque vendredi le pain était distribué aux pauvres, suivant les dispositions testamentaires du gentilhomme romain Francesco Silla, à qui la cérémonie était d’ailleurs dévolue.

La façade est simple, précédé du portique d’époque paléochrétienne, dont les chapiteaux des colonnes datent du Ve siècle. La très belle porte en bois de la Renaissance, dont les précieux battants sont conservés ailleurs, porte les armoiries de Sixte IV, avec des scènes des Saints Vitale, Valeria, Gervaso, Protasio et Ignazio et Saverio.
L’intérieur est couvert d’un cycle de peintures du XVIIe siècle. L’abside fut peinte par Andrea Commodi avec la descente de la croix et les scènes du martyre des saints Gervasio et Protasio. Agostino Ciampelli réalisa les grandes scènes du martyre de saint Vital sur les murs du chancel, et le long des nefs, Tarquinio Ligustri a peint les figures des Prophètes de la partie supérieure, ou les scènes de martyre au milieu des beaux paysages.
Les quatre autels proviennent de l’église du Ve siècle.

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