La Via Giulia, de presque mille mètres de long, est l’une des rues les plus anciennes de Rome, de grande importance historique et architecturale. Elle était connue comme via Magistralis (rue principale en français) au moyen-âge, puis réaménagée au début du XVIe siècle à l’initiative du pape Jules II et nommée d’après le nom de ce dernier. La rue était aussi désignée comme via Recta (rue droite en français).
Parallèle au quai du Tibre, elle relie la Piazza San Vincenzo Pallotti près du Pont Sisto jusqu’à la Piazza dell’Oro et l’Église des Florentins, traversant les deux rioni historiques de Regola et Ponte délimités par l’intersection avec la Via delle Carceri et le Vicolo della Scimia.
La rue est bordée de nombreux palais et églises de la Renaissance et du Baroque, époques auxquelles elle était beaucoup plus animée. Mais au cours du XVIIIe siècle la noblesse se déplaça progressivement vers le Champ de Mars, suivie par les diverses activités et commerces. C’est ainsi que la Via Giulia tomba dans une certaine torpeur, qui perdure de nos jours, en dégageant une sensation de solitude solennelle.
Aperçu historique
Au moyen-âge, la rue était sinueuse et boueuse, appelée via Magistralis (lit. rue principale), car c’était une artère fréquentée permettant de traverser les quartiers tortueux parallèles au Tibre.
Au XVe siècle, elle était appelée via Mercatoria, reliant les marchés de Campo de’ Fiori et de la Place Navone à un bout, au marché aux poissons à l’autre bout sur la Piazza di Ponte Sant’Angelo.
En 1478, Sixte IV della Rovere déposa un plan de réaménagement urbain de Rome, mais la rénovation de cette rue fut reportée. C’est Jules II della Rovere qui planifia en 1508 cette nouvelle artère rectiligne en employant les talents de bâtisseurs de Donato Bramante, créant la plus longue rue de Rome, désignée alors aussi via Recta (rue rectiligne en français). C’était le premier projet urbain d’importance des papes de la Renaissance. Jules II lui légua son nom. Un de ces objectifs, au delà bien sur du prestige de l’église, était d’y constituer un centre administratif et financier proche du Vatican.
La via Giulia est devenue pendant la Renaissance un des principaux centres de vie de la ville, où les grandes familles de Rome s’installèrent, dont les Sacchetti, les Chigi, ou les Ricci, qui étaient souvent d’origine florentine, avec plusieurs églises « nationales » de pays ou cités italiennes (Arménie, Espagne, Florence, Naples, etc) qui y furent construites dans le voisinage. Des architectes prestigieux qui laissèrent leur empreinte architecturale et parfois s’y établirent, à l’instar de Raphaël ou d’Antonio da Sangallo le Jeune. En outre, la rue était régulièrement animées de défilés, tournois, courses de chevaux et manifestations.
Les constructions se poursuivirent à l’époque Baroque avec de grands architectes comme Francesco Borromini, Carlo Maderno ou Giacomo della Porta.
Préférant le Campo Marzio au XVIIIe siècle, la noblesse déserta le quartier à l’instar du Borgo, voyant alors l’installation d’artisans et d’ateliers. C’est depuis cette époque que la rue a acquis son caractère de solitude solennelle, encore plus vrai aujourd’hui avec le faible transit touristique et les artisans en cours de disparition.
Lors de la construction des berges du Tibre à la fin du XIXe siècle, les maisons longeant le fleuve furent détruites, et des palais s’affichant sur la rue furent remaniés ou détruits, comme le disparu Hospice des Cent Frères contre lequel s’appuyait l’actuelle fontaine alors déplacée de l’autre côté du Tibre sur la Place Trilussa.
Carte des sites dans la Via Giulia
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Parcours de la via Giulia
Non loin du Pont Sisto, au 251, le Palais Pateras Pescara fut construit en 1924 par Marcello Piacentini. Il abrite le consulat de France à Rome.
Fontaine du Mascherone
Cette Fontaine du Mascherone (du masque en français) fait face à la rue menant à la place Farnèse. Elle ne fut réalisée qu’au début du XVIIe siècle, après que le nouvel aqueduc de l’Acqua Paola, extension de l’Aqua Virgo passant par le pont Sisto, fut inaugurée par Paul V, financée par les Farnèse en tant que fontaine publique, et peut-être réalisée par Carlo Rainaldi.
Elle était à l’origine au milieu d’une sorte de petite place, puis déplacée de quelques mètres lors des travaux de la fin du XIXe siècle de canalisation du Tibre.
Son ancien bassin rectangulaire en porphyre provient probablement de thermes romains antiques. Derrière, la façade en marbre est encadrée par deux gros volutes avec au milieu le gros mascaron en marbre blanc qui date aussi de l’époque romaine, de la bouche duquel l’eau coule dans un bassin intermédiaire en forme de coquille. Au dessus est placé le lys des Farnèse en fer, qui était à l’origine en travertin.
On se souvient encore qu’en 1720, lors de la fête célébrant la nomination de Zondadari comme Grand Maitre de l’Ordre de Malte, du vin coula du mascaron pendant trois jours.
Arc Farnèse
Le Palais Farnèse qui abrite l’ambassade de France est précédée d’un jardin cachée derrière le mur
longeant la via Giulia. La façade de ce côté du palais fut créée par Vignola et Giacomo della Porta.
La rue est traversée en hauteur par l’Arc Farnèse, qui était suivant l’ambitieux projet original de Michel-Ange intégré à un chemin qui devait relier le Palais Farnèse et ses jardins à la Villa Farnèse située de l’autre côté du Tibre, en enjambant la rue puis le fleuve au moyen d’un pont privé. L’entreprise ne vue jamais le jour, mais cet arc permit néanmoins aux Farnèse de disposer d’une loge privilégiée lors des courses de chevaux ou des carnavals.
L’arc rejoignait d’abord de l’autre de la rue, derrière les maisons basses dites « Camerini Farnesiani » appartenant aussi à l’ambassade, le Palazzetto Farnèse. C’était un petit palais avec jardin construit vers 1603 pour être l’ermitage du cardinal Édouard Farnèse, décoré de fresques de Giovanni Lanfranco. Il fut modifié lors de travaux, et son jardin détruit.
Église Santa Maria dell’Orazione e Morte
Juste après l’arc Farnèse, cette église ne laisse pas indifférent avec ses ornements morbides : cranes et représentations de la mort. Elle fut en effet construite au XVIe siècle pour la Confrérie de la Fraternité de la Mort qui était chargée de donner une sépulture chrétienne aux inconnus retrouvés noyés ou dans les rues du quartier, constituant progressivement un vaste cimetière en partie souterrain, où curieusement des décorations sont faites à partir d’os humains.
→ Voir la l’article Santa Maria dell’Orazione e Morte
Palais Falconieri
Adjacent à l’église précédente, le Palais Falconieri remonte au XVIe siècle, agrandi au XVIIe par Borromini avec la famille des Orazio Falconieri. A chaque angle se remarquent des pilastres sur lesquels se trouvent des bustes à poitrine féminine avec une tête de faucon inspirés des armoiries des Falconieri.
Depuis 1927 il héberge le siège de l’Académie de Hongrie.
→ Voir l’article sur le Palais Falconieri
Palais Cisterna et Palais Baldoca-Muccioli
Aux 163 et 167 de la rue, les proches Palais Cisterna et Palais Baldoca-Muccioli ont été construits par le sculpteur Guglielmo della Porta qui fut Garde des Sceaux du Pape Paul III à partir de 1546, et qui y vécut.
Église Santa Caterina di Sienna
Sainte-Catherine de Sienne est l’église de l’Archiconfrérie des siennois de Rome depuis sa construction au XVIe siècle, la communauté siennoise étant en effet bien implantée dans le quartier à partir du moyen-âge. Elle fut reconstruite au XVIIIe siècle par Paolo Posi, avec une façade concave inspirée de Borromini. On remarque les armoiries de Sienne au dessus du portail, et dans l’ordre supérieur deux lunettes avec les frères légendaires Senio et Aschio accompagnés d’une louve, qui sont les fils de Rémus, à l’origine de la fondation de la ville de Sienne.
→ Voir l’article dédié à l’église Santa Caterina di Sienna
Palais Varese
Face à l’église Santa Caterina da Siena, ce palais fut construit en 1618 par Carlo Maderno pour le compte de Diomede Varese. Le dernier descendant de la famille céda le palais en 1788 à la Congrégation pour la doctrine de la foi.
L’espacement irrégulier entre les fenêtres témoignage de l’incorporation de plusieurs bâtiments antérieurs dans l’édifice actuelle. Il dispose d’une jolie cour avec portiques et loggias sur deux étages.
Église Sant’Eligio degli Orefici
Proche de la via Giulia, au 9 de la via di Sant’Eligio, cette petite église fut l’église de la guilde des orfèvres romains, dont la construction est attribuée à Raphaël au XVIe siècle. Effondrée à cause d’une crue du Tibre, sa façade fut reconstruite au XVIIIe siècle.
→ Voir l’article dédié à l’église Sant’Eligio degli Orefici
Palazzo del Collegio Spagnolo
Au 151 de la via Giulia, le Palazzo del Collegio Spagnolo, plus précisément le Palais de Monserrat d’Antonio Sarti et Pietro Camporese fut construit à la demande de la reine d’Espagne Isabelle II en 1862. Il Héberge de nos jours le Haut Centre d’Études Ecclésiastiques d’Espagne, rattaché à la proche église nationale espagnole Santa Maria in Monserrato.
Église Santa Maria in Monserrato
Construite au début du XVIe siècle, l’église Santa Maria in Monserrato degli Spagnoli est l’église nationale des espagnols à Rome, située dans une rue parallèle et proche de la via Giulia. Elle conserve nomment des œuvres de Sansovino, d’Annibale Carracci, et un buste du Bernin.
→ Voir l’article dédié à Santa Maria in Monserrato
Lycée d’État Virgile
Fondé en 1630 par le médecin romain Giuseppe Ghislieri, le collège Ghislieri s’installa dans les années 1660′ dans ce palais dont la façade de Maderno date du XVe siècle.
Il accueillait pendant 5 ans 40 jeunes de la noblesse dont les familles étaient déchues des États pontificaux, 6 d’entre eux gratuitement, sous la gouverne de l’Archiconfrérie du Sancta Sanctorum.
Sur le tympan du portail demeure l’inscription où le fondateur rappelle son œuvre.
Le Liceo ginnasio statale Virgilio (Lycée d’État Virgile) est un lycée dont le bâtiment inclut le précédent palais du côté via Gulia, et un autre édifice construit entre 1936 et 1939 par l’architecte Marcello Piacentini, entre la via Giulia et le Lungotevere dei Tebaldi sur lequel se trouve son autre façade.
Palais Ricci
Le Palais Ricci qui est face au Collège Ghislieri sur la via Giulia s’affiche aussi sur la petite place entre une rue parallèle et la via Giulia. Il rassemble des édifices hétéroclites de plusieurs époques qui fusionnèrent en 1634 et en 1684. Sur la façade principale s’affichant Piazza de’ Ricci se voient d’anciennes curieuses fresques mais un peu passées de Polidoro da Caravaggio et Maturino da Firenze du XVIe siècle.
Église Santo Spirito dei Napoletani
C’était l’église Nationale du Royaume de Naples à Rome, et qui a d’abord appartenu à la Confrérie des Napolitains à partir de 1574, ordre fondé peu auparavant.
Elle a été reconstruite et insérée dans le Collège Ghisleri au XVIIe siècle, puis rénovée par Fontana en 1704.
→ Voir l’article dédié à San Spirito dei Napoletani
Église San Filippo Neri
La petite église San Filippo Neri du XVIIe siècle fut fondée en 1603 par le gantier florentin Rutilio Brandi qui la confia à une confrérie en 1617, et elle fut alors dédiée à Saint-Trophime. Un hôpital annexe a été construit en 1607 pour les prêtres, ainsi qu’un conservatoire pour filles célibataires qui fut placé sous la protection de Philippe Néri. L’église fut dédiée à ce dernier en 1728, puis fut entièrement restaurée par Filippo Raguzzini.
Une importante restauration se déroula en 1853 après une crue du Tibre par la volonté de Pie IX.
Cette église a la particularité d’avoir conservé un précieux reliquaire en argent, qui serait le seul sauvé à Rome de l’avidité napoléonienne, grâce au refus du curé de l’époque d’obéir à l’ordre de Pie VI de livrer l’argent pour payer l’impôt exigé par le traité de Tolentino de 1797.
Abandonnée et désacralisée, l’édifice fut restauré vers l’an 2000. Au dessus du portail se voit un très bel ovale en stuc qui représente Saint Philippe accueilli dans le ciel par la Vierge et l’Enfant.
Carceri Nuove
Les Carceci Nuove (Prison Neuves en français), furent des prisons édifiées au XVIIe siècle à l’initiative d’Innocent X Pamphilj pour créer un lieu de rétention respectueuse de l’homme, en rompant avec l’ancienne prison de la Corte Savella à la réputation particulièrement inhumaine.
De nos jours elles abritent des institutions, dont la Direction Nationale Antimafia et Antiterroriste, et dans le bâtiment contigu un musée d’Histoire criminelle (temporairement fermé).
→ Voir l’article dédié au Carceri Nuove
Palazzo del Gonfalone
Cet édifice dont l’entrée est situé dans la via del Gonfalone fut édifié entre 1825 et 1827 sous le pape Léon XII selon la conception Joseph Valadier en tant que prison pour mineurs.
Aujourd’hui, il abrite le Musée de criminologie (actuellement fermé).
Oratoire du Gonfalone
Au 32 de la via del Gonfalone, ce bel oratoire désigné comme la « Chapelle Sixtine du Maniérisme romain » conserve une série de fresques remarquables d’artistes du XVIe siècle comme Federico Zuccari, Cesare Nebbia ou Livio Agresti. Il accueille des prestations musicales, chant et classique.
→ Voir l’article dédié à l’Oratoire du Gonfalone
Palazzo dei Tribunali
Entre les ruelles Vicolo del Cefalo et celle de la via del Gonfalone, était prévu par le pape Jules II l’extension du Palais des Tribunaux de la Curie Romaine avec un projet de Donato Bramante. Ce devait être un grand édifice quadrangulaire, avec portique, qui devait disposer de tours d’angle.
Toutefois, peu après son entame en 1508, la construction fut stoppée en 1511, puis abandonnée à la mort de Jules II en 1513.
Il n’en reste que les vestiges de puissants murs formés de rangées de grandes pierres à bossage qui ont l’allure de bancs, appelées parles romains « sofa de la via Giulia ».
Église Santa Maria del Suffragio
Édifiée entre 1662 et 1669 à partir d’un projet de Carlo Rainaldi, l’église Santa Maria del Suffragio appartenait à la Confrérie del Suffragio – fondée en 1592 – qui comme l’indique l’inscription prie pour implorer l’intercession en faveur des âmes au purgatoire.
La façade en travertin est ornée de pilastres, aux chapiteaux composites en bas, ioniques en haut, couronnée d’un tympan triangulaire.
L’intérieur rénové en 1869 avec une seule nef est couvert d’une voûte en berceau et dispose de chapelles latérales. Le retable de l’autel de Giuseppe Ghezzi représente les Âmes du Purgatoire (1672) et la Gloire de la Vierge dans l’abside est de Benaschi. Les fresques du Couronnement de la Vierge sont de Cesare Mariani, et la Nativité de Marie et l’Adoration des Mages de G. Chiari.
Dans l’Oratoire attenant, la peinture de Ghezzi représente la Vierge à l’Enfant parmi les Anges et les Saints Joseph et Dominique.
Église San Biagio degli Armeni
L’église San Biagio degli Armeni (Saint-Blaise des Arméniens) construite en 1072 et reconstruite au XVIIIe siècle est l’église nationale des arméniens à Rome, dédiée à Saint-Blaise, évêque de Sébaste en Arménie (dans l’actuelle Capadocce). Les plans de Bramante prévoyaient de l’inclure dans le Palais des Tribunaux.
→ Voir la page dédiée à l’église Sain-Blaise des arméniens
Palais Sacchetti
Ce bel édifice fut construit au XVIe siècle par Antonio da Sangallo le Jeune qui en fit sa résidence. Il eu divers propriétaires dont les Sachetti à partir de 1648.
Les salles conservent des fresques de plusieurs artistes comme les Histoires de David et la Salle des Mappemondes de Salviati du XVIe, des épisodes bibliques de Pietro da Cortona. La cour intérieure dispose d’un portique dorique.
→ Voir la page dédiée au Palais Sacchetti
Palais aux armoiries Farnèse
Au 93 de la rue se trouve le bâtiment désigné comme le « palais aux armoiries Farnèse ». On suppose que Guglielmo della Porta en fut l’architecte et peut-être le premier propriétaire, à moins qu’il fut d’abord habité par le cardinal Durante Duranti, l’amant de Costanza Farnese.
C’est sous Paul III que furent ajoutées sur la façade trois armoiries de la famille Farnèse : au centre celles de Paul III avec la tiare papale et les clés entre deux licornes, à gauche celles du cardinal Alexandre Farnèse, et à droite celles de son frère Ottavio ou Pierluigi, les ducs de Parme et de Plaisance
Palais Medici Clarelli
Au 79, Antonio da Sangallo le Jeune édifia vers 1535 ce palais pour y installer sa résidence, qui a appartenu à partir de 1546 au florentin Migliore Cresci.
Un temps occupé par le consulat toscan à Rome, il fut acheté à la fin du XVIIe siècle par la famille Marini Clarelli originaire de Rieti, puis servit de caserne au XIXe et fut acheté par la ville de Rome en 1870 qui y loge actuellement des bureaux.
La façade qui a été étendue vers la gauche, est délimitée par des bossages. Elle garde des inscriptions en latin traduisibles en « Cresci meilleur citoyen de Florence ». Elle fut entièrement couverte de riches fresques par les Cresci dans les années 1560, qui étaient visibles jusqu’au ravalement de la façade au XIXe siècle. Comme le montrent des estampes il s’y trouvait des portraits de Giovanni et Giuliano Medicis ou les armoiries de Clément VII. L’inscription au dessus du portail principal rappelle le duc Cosme Ier Médicis de Toscane.
Passé le portail puis un portique avec des colonnes doriques et surmonté d’une loggia, on se retrouve dans la cour qui présentait à l’origine un exèdre ouvert vers le Tibre. Il fut fermé par une niche avec une fontaine où d’une tête de lion coule l’eau dans une coquille puis dans un bassin ovale.
Maison de Raphaël
Le palais au numéro 85, désigné comme Casa di Raffaello (Maison de Raphaël) fut édifié après 1525 pour le Chapitre du Vatican par l’architecte Bartolomeo de Ramponibus, dit l’Ambrogino. L’inscription du XIXe au premier étage indique que c’était la deumeure de Raphaël Sanzio. Mais c’était une erreur, bien qu’il avait possédé ici des terrains, l’artiste décéda avant le début de la construction. Il est toutefois toujours connu comme Maison de Raphaël. Son aspect est élégant avec un riche revêtement en bossage.
Quartier des Florentins
Beaucoup de florentins vivaient à Rome depuis le moyen-âge dans le coude du Tibre. Certains des édifices de la communauté de la fin du XVe siècle existent encore face à l’église des Florentins, dont la Casa dei Fiorentini (Maison des Florentins) au numéro 82 et un autre sur la Piazza dell’Oro. Ces palais furent confiés aux florentins pour favoriser leur installation par les deux papes de la famille Médicis, Léon X et Clément VII.
D’ailleurs la République de Florence avait depuis 1515 son propre consulat, situé de 1541 à 1888, date où il fut démolit, dans un palais sur la via del Consolato qui avait son propre tribunal et sa propre prison.
La Maison des Florentins avait une façade peinte par Gasparino. Au 19 de la via dei Cimatori se voit encore une plaque de marbre qui rappele la propriété des florentins, avec le lys pointé, symbole de Florence.
Saint Jean-Baptiste des Florentins
Église des Florentins de Rome, c’est la plus majestueuse église de la rue, édifiée à partir de 1519 à l’initiative du pape Léon X pour le compte de la communauté florentine qui était installée dans ce quartier.
Il fallut plus de 200 ans pour l’achever, avec la participation de grands bâtisseurs: Giacomo della Porta, Carlo Maderno et Francesco Borromini. Les deux derniers y ont d’ailleurs leur tombe.
→ Voir la page dédiée à la basilique Saint-Jean-Baptiste-des-Florentins
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