La Basilique Sainte-Croix de Jérusalem est une des sept églises de Rome qui constituent le parcours des pèlerins lors des années saintes.
Son origine est très ancienne, remontant Hélène la mère de Constantin qui y aurait ramené de terre sainte de la terre du Calvaire et des reliques comme des morceaux de la Croix.
Origine et histoire
L’église aurait été fondée au IVe siècle, désignée comme la basilique Sessoriana, au sein d’un grand palais résidentiel romain du début du IIIe siècle appelé Sessorium qui était une propriété impériale. Il comptait aussi le Cirque Varianus et l’Amphithéâtre Castrense.
Au début du IVe siècle, Hélène la mère de Constantin s’y installa et transforma le grand atrium en chapelle pour abriter une relique de la Sainte-Croix qu’elle avait apportée à Rome. Cette chapelle, dont le sol aurait été couvert de terre venue de Jérusalem, fut à l’origine de la basilique, et ainsi qualifiée de Hierusalem.
Après s’être effondrée, la basilique fut profondément rénovée au XIIe par le pape Lucius II, avec ses trois nefs romanes, un portique et le superbe clocher en brique qui a subsisté.
L’église et le monastère fut confiés aux Chartreux au XIVe siècle par le pape Urbain V, mais le monastère fut déplacé au XVIe par Pie IV aux Thermes de Dioclétien.
L’aspect actuel date des travaux du XVIIIe siècle sous Benoît XIV, effectués par Pietro Passalacqua et Domenico Gregorini, comme la façade baroque avec son vestibule ovale, visiblement inspirée du style borrominien.
Le pape Sylvestre décéda dans l’église le 12 mai 1003, pris d’un malaise alors qu’il célébrait un office.
Intérieur
L’intérieur a été rénové au milieu du XVIIIe siècle, avec ses trois nefs séparées par 12 colossales colonnes antiques de granite dont 4 incluses dans des piliers lors de la rénovation.
La voûte est ornée par des peintures de Sainte Hélène et de la croix de Corrado Giaquinto. L’abside est décorée de peintures d’Antoniazzo Romano, de da Forlì et Palmezzano, qui représentent des légendes de la Vraie Croix.
Dessous le superbe Tombeau du Cardinal Francesco Quiñones est une œuvre de Jacopo Sansovino de 1536.
Sous un gracieux baldaquin, se trouve l’urne contenant les restes de Césaire de Terracina et de Saint Anastase de Perse, un soldat perse de l’armée du Roi Khosro II, qui fut intrigué par un objet du butin ramené de Jérusalem au début du VIIe siècle, apparemment la sainte-croix. Anastase se convertit au christianisme et finit martyrisé en refusant de renier sa foi.
Le musée de la basilique abrite une icône mosaïque du XIVe siècle, faite, selon la légende, après une vision du Christ du pape Grégoire Ier (Messe de saint Grégoire).
Chapelle Sainte-Hélène
L’aile sud mène à la chapelle Sainte Hélène, à laquelle on accède par un escalier, située au niveau de la basilique d’origine. Elle est ornée d’une mosaïque remontant au XVe siècle de Melozzo da Forlì qui représente Jésus bénissant des évangélistes.
Selon la tradition, sous le sol est présente de la terre du Calvaire rapportée par Hélène à Rome avec ses reliques.
La statue de Sainte-Hélène a été adapté d’une statue romaine de Junon trouvée à Ostie, dont la tête fut remplacée.
Chapelle des reliques
Celle-ci fut conçue par Florestano di Fausto en 1930, située au bout de l’aile nord.
Parmi les reliques, dont l’origine est d’ailleurs contestée : deux épines de la Sainte Couronne, une partie de l’Elogium ou Titulus Crucis (le panneau pendu à la Croix), un clou incomplet, et trois pièces de bois de la Vraie Croix. Un morceau plus grand a été transféré dans la basilique Saint-Pierre en 1629.
Se trouvent d’autres reliques, comme un doigt de saint Thomas ou des morceaux de la grotte de Bethléem.
Une salle adjacente à la chapelle des reliques conserve une copie du Saint-Suaire depuis 2003, ainsi qu’crucifix réalisé en se basant sur le linceul par Monseigneur Giulio Ricci.
Place et oratoire
Dans le petit jardin de la place face à l’église se trouve une élégante petite fontaine installée en 1928. À côté de l’église se trouvait un édicule sacré avec une « Vierge à l’Enfant » d’Antoniazzo Romano.
Sixte IV s’y était réfugié dessous lors d’un orage violent, et fit alors construire un petit oratoire pour conserver l’icône, dit Santa Maria del Buon Aiuto, fondé en 1476.
Amphithéâtre Castrense
Cet amphithéâtre antique construit au IIe ou IIIe siècle est utilisé comme jardin de la basilique et de son couvent.
Il se trouve entre l’église et les murs d’Aurélien. Il faisait partie du Palais Sessoriano, une villa impériale de la fin de l’époque des Sévères, qui comptait aussi des thermes et le Cirque de Varus, construit de Septime Sévère à Héliogabale. Son qualificatif Castrense indiquerait qu’il était réservé à la cour impériale, l’amphithéâtre était destiné aux spectacles et peut-être à des manœuvres militaires.
Son incorporation plus tard dans les murs d’Aurélien a permis sa bonne conservation. Beaucoup d’édifices furent en effet incorporés dans la muraille pour en accélérer la construction.
La moitié de l’ellipse incorporée fut ainsi fortifiée, et le sol extérieur creusé de 2 mètres.
Construit principalement en briques, il avait une longueur de 88 mètres, avec deux niveaux d’arcades, et un troisième niveau muré.
Un couloir grandiose y menait, long de près de 300 m et large de 14,50 mètres, relié au cirque.
Au XVIe siècle, la hauteur fut réduite. Au XVIIIe ses matériaux dont les gradins furent réemployés.
On peut voir aujourd’hui une arcade du deuxième ordre depuis la via Nola (photo sous le titre), la cavea a disparu. Des salles souterraines ont pu être identifiées.
Galerie
Carte et adresse
Adresse : Piazza di S. Croce in Gerusalemme, 00185 Roma RM, ItalieIf you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
Informations
Basilica di Santa Croce in Gerusalemme Piazza di S. Croce in Gerusalemme 12, 00185 Roma |
Horaires d’ouverture 7h00 – 12h45 / 15h30 – 19h30 |
Sources et liens pour en savoir plus
|