En tant que plus grand amphithéâtre jamais construit par les Romains, le Colisée s’impose comme l’édifice emblématique de Rome. Il fut, à son époque, un symbole de la grandeur éternelle de la ville, image qui perdura à travers les siècles.
Considéré par beaucoup comme le plus majestueux monument romain, il impressionne par son ampleur. Approcher de cette structure colossale renforce cette impression, tant sa masse et son architecture continuent de dominer le paysage, malgré la perte d’une grande partie de ses pierres d’origine. L’intérieur dévoile encore davantage l’immensité de l’édifice : gradins, galeries et arène rappellent les spectacles grandioses qui s’y déroulaient, notamment les combats de gladiateurs et de fauves.
En raison de sa place centrale dans l’histoire de Rome, le Colisée reste l’un des monuments les plus admirés au monde, attirant des millions de touristes chaque année.
Présentation du Colisée
À l’origine appelé Amphithéâtre Flavien, en hommage à la dynastie des empereurs qui l’édifièrent (Vespasien et Titus), le Colisée de Rome fut construit entre les années 70 et 80 de notre ère. Cet immense amphithéâtre ovoïde, situé à l’est du Forum, entre les collines de l’Esquilin et du Cælius, est une prouesse d’architecture et d’ingénierie romaines, dont la capacité était de près de 50 000 spectateurs.
S’il est aujourd’hui partiellement détruit, ce n’est pas seulement en raison de l’usure naturelle. Certes, des tremblements de terre ont fragilisé la structure, mais c’est surtout son emploi comme carrière de pierres qui contribua à sa désagrégation dès le Moyen Âge. En effet, des matériaux provenant du Colisée furent réutilisés pour la construction de nombreux édifices comme la basilique Saint-Pierre.
→ Lire aussi : Description et l’architecture du Colisée
Histoire et construction du Colisée
Des recherches récentes indiquent que la construction du Colisée aurait été financée en partie par les richesses rapportées de la campagne de Judée, notamment par le pillage du Temple de Jérusalem.
L’amphithéâtre ne reçut son nom actuel qu’au Moyen Âge, en raison de sa proximité avec une immense statue de Néron, surnommée le Colosse. Si les temples et théâtres romains suivent des modèles grecs, les arènes – dont le Colisée est l’exemple le plus accompli – marquent une véritable innovation dans l’histoire de l’architecture romaine.
Rome, malgré sa passion pour les spectacles tel que les combats de gladiateurs, ne se dota d’un amphithéâtre en pierre qu’en 29 avant J.-C., sous le règne d’Auguste. Ce premier édifice fut détruit par un incendie en 64 de notre ère, et le Colisée fut conçu pour le remplacer.
Un chantier colossal et politique
La construction du Colisée symboliserait alors l’optimisme politique des empereurs, tranchant nettement avec les tensions et les précautions qui caractérisaient la République romaine.
Cependant, cette entreprise monumentale répondait aussi à des considérations économiques pragmatiques. Vespasien, réputé pour sa gestion frugale, voyait dans ce chantier une manière de fournir du travail aux populations appauvries par les guerres civiles, préférant les occuper activement plutôt que de simplement les entretenir.
Le chantier du Colisée débuta ainsi en 72 sous Vespasien, probablement motivé à fournir du travail aux romains ruinés par les guerres civiles. Il fut achevé par ses fils Titus et Domitien.
Sa construction marqua aussi un optimisme impérial, symbole d’une ville capable d’offrir à ses citoyens des spectacles d’une ampleur inédite.
Son inauguration, en l’an 80, donna lieu à des jeux spectaculaires s’étalant sur cent jours, au cours desquels 5 000 animaux sauvages et 2 000 gladiateurs trouvèrent la mort.
Les spectacles et les gladiateurs
L’édifice, pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, fut utilisé pendant près de cinq siècles. Outre les combats de gladiateurs, il servit pour des spectacles variés : simulacres de batailles navales (naumachies), exécutions publiques, chasses aux animaux sauvages, reconstitutions de batailles historiques et drames basés sur la mythologie.
Le Colisée après l’Empire
Avec la conversion des empereurs au christianisme et l’édit d’Honorius en 404 interdisant les jeux sanglants, l’utilisation festive du Colisée entra dans un déclin progressif avant de disparaître complètement. Le monument fut ensuite réaffecté à diverses fonctions : comme habitation, ateliers d’artisans, forteresse, siège d’un ordre religieux et même sanctuaire chrétien. Au Moyen Âge, il devint une carrière de pierre, perdant alors ses gradins, son plancher et une partie de sa façade.
Aujourd’hui, bien qu’il soit la principale attraction pour une multitude de touristes venus du monde entier, le Colisée est, de manière inattendue, devenu aussi un refuge pour de nombreux chats romains.
→ Lire aussi l’article sur la Description et l’architecture du Colisée
Galerie photos de l’amphithéâtre
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Reconstitution du Colisée
Au musée de la civilisation romaine de Rome (museo della civilità romana en italien) est exposée une maquette du Colisée reconstitué.
Informations pratiques et visite du Colisée
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Colosseo Piazza del Colosseo, 1, 00184 Roma / Tel. (0039) 06 39967700 (10h-17h tous les jours) | ||
Horaires d’accèsOuvert tous les jours, sauf le 25 décembre.
Tickets et tarifs du Colisée
Gratuit pour tous les 1er dimanches de chaque mois, mais pas d’accès à l’arène ou aux souterrains du Colisée ce jour là
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Liens à consulter
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Carte et adresse
Adresse : Piazza del Colosseo, 1, 00184 Roma RM, ItalieIf you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
Vues anciennes et artistiques
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